Chef d’œuvre ou comment monter une pièce sans un rond

16, mars, 2006
Chef d’œuvre ou comment monter une pièce sans un rond

»THEATRE : Moins de dix mois pour mettre en scène Chef d’œuvre, une comédie satirique tirée du film éponyme de l’Espagnol David Trueba. Une aventure périlleuse pour la metteuse en scène Josefina Murgui.
Il aura fallu beaucoup de sueur et de culot à Josefina Murgui pour traduire, adapter et finalement présenter sa pièce mercredi soir, à peine trois semaines après les premières répétitions. « Tout le monde me disait que j’étais folle », avoue en riant l’instigatrice du projet. Entre l’absence totale de subventions, l’abandon des premiers comédiens et le manque de notoriété, la pièce était plutôt mal partie.

Projet « patchwork »
« J’ai eu de la chance. J’étais très bien entourée. » Une fois la troupe recomposée, Josefina Murgui a fait marcher son réseau. C’est comme ça qu’elle a bénéficié d’aide financière grappillée çà et là et qu’un ami de l’EJMA lui a composé la musique. Le projet ressemble à un patchwork, comme aime dire la metteuse en scène. Tout a été fait avec les moyens du bord. Seuls les comédiens (Vincent David, Ludovic Martin et Laura Posse) sont professionnels.

Un bon accueil
Quelques âmes généreuses ont également contribué à la réalisation du projet, François de Sury, responsable de TV-Bourdo-net, a réalisé en un jour le film intercalé dans la pièce. En outre les salles de représentation OBLO et CPO ont été mises à disposition, tout comme les éclairages du théâtre de Vidy.
Au lendemain de la première, la Compagnie Corifée se dit plutôt satisfaite du retour. Et selon les dires d’un spectateur : « Rien que pour l’accueil, ça vaut la peine d’y aller. deuxième projet
Simone Honegger